25.04.22

"Tout le monde s'engageait ensemble"

Aperçu de la mise en œuvre d'un "hôpital favorable à l'entraide" dans une clinique psychiatrique
- un bref entretien avec une personne de contact pour l'entraide dans l'hôpital

Sabine Tschudin est psychologue spécialisée en psychothérapie FSP et responsable du service psychologique des Services psychiatriques des Hôpitaux de Soleure SA (soH).

Depuis 2020, elle y est responsable de la mise en place et du développement de la coopération avec l'entraide. L'hôpital a reçu fin 2021 la distinction "favorable à l'entraide".

 

(image: @fotomtina)

Sabine Tschudin, à quoi les patients et leurs proches remarquent-ils dans les services psychiatriques soH qu'ils ont affaire à un hôpital « favorable à l'entraide » ?

Les patients attentifs, leurs proches et les visiteurs remarquent dès leur entrée dans la clinique le symbole du certificat «  hôpital favorable à l’entraide » et les affiches bleues du Centre Info-Entraide du canton de Soleure, qui sont fixés dans le hall d'entrée et dans la zone d'attente. Pendant leur séjour, les patients sont rendus attentifs aux offres de l'entraide autogérée au moins deux fois par le personnel soignant lors des entretiens et sont documentés par des dépliants. Des affiches contenant des informations pertinentes sont placées dans les services. Des informations à ce sujet sont également données dans le cadre de notre travail avec les proches.

Le fait que les personnes concernées issues de groupes d'entraide participent  à l'élaboration des mesures fait également partie de la promotion de l’entraide à l’hôpital. Où et comment cela se manifeste-t-il, maintenant que les mesures sont mises en œuvre depuis un certain temps déjà ?

Des réunions avec des représentants des groupes d'entraide (groupe de résonance) continuent d'avoir lieu, au cours desquelles d'autres possibilités d'amélioration ou d'autres idées sont discutées. Certaines personnes se présentent aussi d'eux-mêmes pour apporter de nouveaux dépliants de groupes - ce que je trouve personnellement très sympa. En outre, des personnes concernées issues de groupes d'entraide ont plusieurs fois par an l'occasion de s'exprimer sur différents thèmes dans le cadre d’évènement organisés par la clinique (forums, formation continue, etc.). Par ailleurs, des séances d'information sur les groupes existants sont organisées pour les patients dans les différents services de l’hôpital.

Il y a probablement eu quelques défis à relever sur le chemin vers l’hôpital « favorable à l’entraide ». Quels étaient ces défis et comment avez-vous réussi à les surmonter ?

La réunion de ces trois points de vue différents a certainement constitué un défi, d'autant plus que le quotidien d'un hôpital psychiatrique était étranger à la plupart des personnes impliquées dans le projet. Au début, les idées sur ce qui était faisable étaient très divergentes. Au fil des discussions et des rencontres, la compréhension mutuelle et la confiance se sont développées. Au fil du temps, des discussions personnelles et pleines d'humour ont vu le jour, ce qui a été très apprécié par tous. Corona a bien sûr aussi représenté un défi lors de la mise en œuvre des mesures - ici aussi, la compréhension de tous pour la situation a été décisive.

Quel est pour vous personnellement le "point fort" du projet « hôpitaux favorables à l’entraide » ?

Le sentiment d'être impliqué dans un projet qui inclut la promotion de la santé et l'intégration sociale des personnes souffrant de troubles psychiques, précisément à une époque où la cohésion sociale est extrêmement importante.

J'ai rencontré des gens formidables et fait de précieuses connaissances. L’ambiance dans la collaboration était toujours marqué par l'engagement et la compréhension, tout le monde s‘engageait ensemble.

Merci beaucoup pour cette interview !

 

 

 

 

Entretien : Elena Konstantinidis, responsable du projet « Compétences en santé grâce à des hôpitaux favorables à l'entraide » au niveau national

 

 

 

 

 

 

 

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