18.01.22

Renforcer les compétences en santé grâce aux hôpitaux favorables à l’entraide

Retrospectives des activités au cours de la première année du projet

Elena Konstantinidis, responsable du projet au niveau national

"L'entraide et les groupes d'entraide sont devenus une partie de l’ensemble", nous a écrit un hôpital qui a été certifié en 2021 comme « favorable à l'entraide".

Cette déclaration résume bien la motivation avec laquelle des personnes très différentes se sont engagées l'année dernière pour le but de notre projet : des groupes d'entraide comme partie évidente de l'offre pendant et après un séjour à l'hôpital. Sur vingt sites, des hôpitaux, des patients et des proches engagés bénévolement dans des groupes d'entraide, ainsi que les professionnels des centres régionaux d'Info-entraide, ont collaboré pour concrétiser cette vision.

Au cours de la phase de projet pilote (2017-20), nous avons pu élaborer, en collaboration avec des spécialistes et des personnes concernées, la procédure optimale pour la promotion de l'entraide à l'hôpital :

Dans un "triangle de coopération", composé à chaque fois de représentants des groupes d'entraide, de collaborateurs de l'hôpital et du centre régional pour l'entraide autogérée, un plan de mesures adaptée à l’hôpital est développé et mis en œuvre ensemble, afin d'atteindre les critères de qualité définis par InfoEntraide Suisse pour un "hôpital favorable à l'entraide". Si les mesures sont mises en œuvre avec succès pendant un an, l'hôpital peut demander le certificat "favorable à l'entraide" à InfoEntraide Suisse.

Depuis début 2021, ce modèle peut désormais être déployé dans toute la Suisse grâce à la collaboration avec le Soutien de projets Prévention dans le domaine des soins de Promotion Santé Suisse.

Comment cela se traduit-il dans la pratique ? Voici quelques exemples :

  • Au service psychiatrique de Bâle-Campagne, une personne concernée issue d'un groupe d'entraide est constamment représentée dans le comité responsable pour la qualité.
  • Dans les services psychiatriques des hôpitaux de Soleure, la clinique et les groupes d'entraide ont mis en place un service de transport commun qui permet aux patients de se rendre aux réunions de groupe.
  • Au Centre des tumeurs de l'Hôpital universitaire de Bâle, les personnes concernées et leurs proches issus des groupes d'entraide parlent régulièrement de leurs expériences avec la maladie, du traitement à l'hôpital et des avantages des groupes d'entraide lors de réunions d'information pour les patients.
  •  A l'hôpital psychiatrique de Winterthur, toutes les personnes impliquées dans le traitement reçoivent quatre fois par an une lettre d'information sur les nouveaux groupes d'entraide.
  • A l'hôpital pédiatrique universitaire de Bâle, un mur d'information attrayant a été réaménagé, sur lequel sont toujours disponibles les dépliants actuels sur les groupes d'entraide.
  • A l'hôpital de Thoune STS, l'équipe soignante d'oncologie a été formée directement par le Centre Infoentraide  sur le thème de l'entraide.

Des mesures comparables sont mises en œuvre dans tous les hôpitaux concernés, en fonction des besoins concrets.

Notre objectif est d'impliquer, d'ici 2024, quatre-vingts hôpitaux "favorables à l'entraide". Pour ce faire, la direction nationale du projet auprès d’InfoEntraide Suisse a élaboré un manuel pour les centres InfoEntraide, a créé du matériel d'information attrayant (imprimé et en ligne) et entrepris de mettre en place un réseau avec des organisations partenaires importantes. En 2021, nous avons pu distinguer 3 hôpitaux pour la première fois et 3 déjà pour la deuxième fois (après le projet-pilote). Au total, 7 hôpitaux sont actuellement certifiés comme «favorables à l'entraide".

Les hôpitaux font preuve d'un grand intérêt, surtout dans les domaines de la psychiatrie et de l'oncologie. D'autres hôpitaux qui ont fait part de leur intérêt ou sont déjà impliqués sont actifs dans les domaines de la gynécologie/obstétrique, de la pédiatrie, de l'urologie, de la réhabilitation, de la rhumatologie et de la dermatologie.

La pandémie de Covid et la charge qui en résulte pour le système de santé constituent un défi pour le projet. Nous avons toutefois bon espoir d'atteindre nos objectifs grâce des mesures additionnelles. Pour 2022, nous visons notamment une intensification de la mise en réseau et de la communication sur le projet, ainsi qu'une extension à la Suisse romande.

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